“J’ai besoin de respirer,
mais.. c’est fantôme”
Aujourd’hui je me
suis réveillé de bon humour! Mais bien sur – c’était le premier jour du soleil cet hiver et j’avais
une grande envie de sortir et jouer dans la neige avec les tout petits enfants.
Moi, un adulte de
40 ans, je suis tellement tenté par l’invitation coquine du temps que rien ne
peux me dissuader d’abandonner toutes mes tâches domestiques au profit d’un bon jeu à
l’enfantine!
Je me suis vite
habillé – un pantalon et la chemise. Avoir froid?! Jamais! Je sentais une
chaleur brulante dans mes poumons, un désir incroyable de me dissoudre dans
l’harmonie naturelle.
uste à
côté du bâtiment où
j’habite, il y a un bois sauvage. Dès
que je peux marcher, j'y
suis allé chaque fois que j'avais
besoin de m´éloigner du bruit ¨civilisé¨, des sourires artificiellement
chaleureux et de reposer mes pensées à
l'abri
des agressives publicités ennuyantement ingénieuses dans son attempt d’attirer l'attention.C’était le cas aujourd’hui. Tout seul au
milieu de la ville, je nécessitais la touche naturelle pour me sauver de ma
solitude peuplée.
Je suis descendu
par l’escalier en sautant. J’avais envie de courir jusqu’a sentir mes muscles
fatigués; de respirer profondément, sans peur, en laissant l’air surgelant envahir
mes poumons atrophiés et les gonfler, comme si ils étaient des simples jouets
de plastique, en déchirant la désespoir noire qui y habitait depuis 20 ans…
Bref, j’avais
envie de me sentir vivre!
“Un pas de plus
et tu y es!” – la pensée sourirait dans ma tête. Un pas, seulement un pas…
Foudroyé!
Fusille-moi, ce n’est pas possible!
-
Monsieur…
Monsieur! – je me suis écrié. – Le bois qui était ici… Est-ce que je me suis
trompé du lieu, monsieur?
-
Bois?
– surprise a dévoué son visage. – Vous vous référez peut-être au marais puant?
Bah, ça fait 20 ans qu’il n’existe plus.
-
N’existe
plus?!
-
Mais
oui, monsieur. – un sourire compréhensif s’est collé à son visage. – Ah, vous n’habitez
pas ici, n’est-ce pas?
-
Si,
si… - étonné…
-
Bah,
ça fait 20 ans qu’on l’a saché et a construit ce beau centre commercial-ci.
-
Centre
commercial ?!
-
Oui !
C’est le centre le plus grand de la région. De plus, c’est un authentique signe
du point de vue constructionnel, un véritable triomphe du progresse humain qui
montre…
Déconnecté… J’étais
psychiquement fusillé. Le bois, il n’existait plus, le centre commercial, ce
monstre géant, il l’avait dévoué… Signe ? - mais serpental !
-
Monsieur,
vous vous sentez bien?
-
Oui,
oui… Je suis bien… Je suis… Ça va.. vite passer…
Vite? Je ne crois
pas… Ça fait 20 ans que je me sens comme ça, déçu. Moi, qui suis né dans cette
ville et qui y a vécu toutes les joies et frustration propres d’un Homme, je ne
pouvais plus la reconnaitre.
- Où
est votre masque d’oxygène? Ne savez vous pas que c’est dangereux pour une
personne de votre âge de ne pas la porter?!
- J’en ai, j’en ai…
… Mais elle ne va pas m’aider. Dans la ville où les arbres sont déjà étrangers, moi aussi, je me sens… perdu…
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De temps en temps je ferme les yeux et des souviens envahient mon esprit. Souvenirs du temps où je pouvais sortir sans le masque d’oxygène ; quand l’air n’était pas toxique, pas sacrifié pour les signes humains… C’est quand je ressens ce fou besoin de respirer, de vivre… Mais ce besoin, il est fantôme… Il ressort seulement si je n’avais pas pris mes pilules…
- J’en ai, j’en ai…
… Mais elle ne va pas m’aider. Dans la ville où les arbres sont déjà étrangers, moi aussi, je me sens… perdu…
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De temps en temps je ferme les yeux et des souviens envahient mon esprit. Souvenirs du temps où je pouvais sortir sans le masque d’oxygène ; quand l’air n’était pas toxique, pas sacrifié pour les signes humains… C’est quand je ressens ce fou besoin de respirer, de vivre… Mais ce besoin, il est fantôme… Il ressort seulement si je n’avais pas pris mes pilules…
Moi, je suis bien
appliqué et je n’oublie pas à le faire. Alors, je suis normale comme chacun
entre vous - je vous le jure ! – je suis obéissement le progrès tell qu’il est, je m’accommode. De plus, j’arrive
à être heureux ! Juste comme vous…
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Une fois de plus,
mon fantôme sera assassiné sous l’effet des pilules, enterré dans le cimetière
urbain des signes humains…