miércoles, 16 de octubre de 2013

Ca fait 20 ans que je suis déçu



“J’ai besoin de respirer, mais.. c’est fantôme”

Aujourd’hui je me suis réveillé de bon humour! Mais bien sur – c’était  le premier jour du soleil cet hiver et j’avais une grande envie de sortir et jouer dans la neige avec les tout petits enfants.
Moi, un adulte de 40 ans, je suis tellement tenté par l’invitation coquine du temps que rien ne peux me dissuader d’abandonner toutes mes tâches domestiques au profit d’un bon jeu à l’enfantine!
Je me suis vite habillé – un pantalon et la chemise. Avoir froid?! Jamais! Je sentais une chaleur brulante dans mes poumons, un désir incroyable de me dissoudre dans l’harmonie naturelle.
uste à côté du bâtiment j’habite, il y a un bois sauvage. Dès que je peux marcher, j'y suis allé chaque fois que j'avais besoin de m´éloigner du bruit ¨civilisé¨, des sourires artificiellement chaleureux et de reposer mes pensées à l'abri des agressives publicités ennuyantement ingénieuses dans son attempt d’attirer l'attention.C’était le cas aujourd’hui. Tout seul au milieu de la ville, je nécessitais la touche naturelle pour me sauver de ma solitude peuplée.
Je suis descendu par l’escalier en sautant. J’avais envie de courir jusqu’a sentir mes muscles fatigués; de respirer profondément, sans peur, en laissant l’air surgelant envahir mes poumons atrophiés et les gonfler, comme si ils étaient des simples jouets de plastique, en déchirant la désespoir noire qui y habitait depuis 20 ans…
Bref, j’avais envie de me sentir vivre!
“Un pas de plus et tu y es!” – la pensée sourirait dans ma tête. Un pas, seulement un pas…
Foudroyé! Fusille-moi, ce n’est pas possible!
-          Monsieur… Monsieur! – je me suis écrié. – Le bois qui était ici… Est-ce que je me suis trompé du lieu, monsieur?
-          Bois? – surprise a dévoué son visage. – Vous vous référez peut-être au marais puant? Bah, ça fait 20 ans qu’il n’existe plus.
-          N’existe plus?!
-          Mais oui, monsieur. – un sourire compréhensif s’est collé à son visage. – Ah, vous n’habitez pas ici, n’est-ce pas?
-          Si, si… - étonné…
-          Bah, ça fait 20 ans qu’on l’a saché et a construit ce beau centre commercial-ci.
-          Centre commercial ?!
-          Oui ! C’est le centre le plus grand de la région. De plus, c’est un authentique signe du point de vue constructionnel, un véritable triomphe du progresse humain qui montre…
Déconnecté… J’étais psychiquement fusillé. Le bois, il n’existait plus, le centre commercial, ce monstre géant, il  l’avait dévoué…  Signe ? - mais serpental !
-          Monsieur, vous vous sentez bien?
-          Oui, oui… Je suis bien… Je suis… Ça va.. vite passer…
Vite? Je ne crois pas… Ça fait 20 ans que je me sens comme ça, déçu. Moi, qui suis né dans cette ville et qui y a vécu toutes les joies et frustration propres d’un Homme, je ne pouvais plus la reconnaitre.
- est votre masque d’oxygène? Ne savez vous pas que c’est dangereux pour une personne de votre âge de ne pas la porter?!
- J’en ai, j’en ai…
… Mais elle ne va pas m’aider. Dans la ville les arbres sont déjà étrangers, moi aussi, je me sens… perdu…
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De temps en temps je ferme les yeux et des souviens envahient mon esprit. Souvenirs du temps je pouvais sortir sans le masque d’oxygène ; quand l’air n’était pas toxique, pas sacrifié pour les signes humains… C’est quand je ressens ce fou besoin de respirer, de vivre… Mais ce besoin, il est fantôme… Il ressort  seulement si je n’avais pas pris mes pilules…
Moi, je suis bien appliqué et je n’oublie pas à le faire. Alors, je suis normale comme chacun entre vous  - je vous le jure ! – je suis obéissement le progrès  tell qu’il est, je m’accommode. De plus, j’arrive  à être heureux ! Juste comme vous…
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Une fois de plus, mon fantôme sera assassiné sous l’effet des pilules, enterré dans le cimetière urbain des signes  humains…